Max Hamlet et lui fait redécouvrir ces surprenantes coincidences entre ses propres motifs iconographiques et les images qui naissent de l'inconscient collectif.
La dernière sculpture que je voudrais commenter est celle qui, peut-être, exprime le mieux le culte de Max Hamlet pour " le splendide univers féminin " (sic Hamlet). Dans L'aveu, le sculpteur est en adoration aux pieds d'un personnage féminin qui soulève sa robe pour montrer son pubis revêtu d'or.
Dévoiler signifie révéler, faire découvrir l'essence de l'être. Le voile d'or d'Isis est le monde manifesté et correspond au Peplos, le Voile de l'univers dans la littérature hermétique. Plutarque écrit qu'a Saisn, la statue d'Athéna, qu'on identifie à Isis, porte cette inscription : 'Je suis tout ce qui a été, ce qui est et sera, et aucun mortel ne souleva jamais mon péplum " (Isis et Osiris, 354 9c). Novalis imagine que quelqu'un réussit à soulever le voile de la déesse, à Saïsn, et que vit-il ? Merveille des merveilles, il se vit lui-même (1798 :67).
Ce dialogue, qui a lieu à des siècles de distance, explique la nature ambivalente de la nudité rituelle : mortelle pur le profane, régénératrice pour l'adepte. Réussir à voir sa propre image sur ce qui constitue l'âme la plus intime de la femme signifie s'identifier avec lui et guérir la fracture entre les deux poles de sa propre personnalité. En d'autres mots, atteindre
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l'état de l'homo totus de la tradition alchimique, de l'Adam Kadmon, l'hermaphrodite de la Kabbalah. Voilà pourquoi la renaissance était le prix que recevait celui qui avait l'audace de se mesurer avec l'inconnu (son propre inconscient) : en soulevant le voile, l'adepte trouvait la conscience, il s'identifiait avec Isis et faisait partie de sa nature immortelle.
Nous avons vu les motifs qui justifient l'association du sexe féminin avec les processus de la conscience. Le culte de la vulve (applé jony puja en Inde) a aussi des origines très anciennes dont nous retrouvons les premiers témoignages iconographiques, non seulement avec les statues de la Grande Déesse, dont nous avons partlé, mais aussi dans des peintures rupestres qui remontent au moins à 5000 ans avant Jésus-Christ.
En 1982, lors d'un séjour d'étude en Inde, j'ai découvert un antécédent idéal de l'œuvre de Max Hamlet. Dans le temple du X siècle Chaunsat Yogini, perdu dans la Jungle de l'Orissa, j'ai trouvé un des exemples les plus parfaits de la sculpture, culturelle tantrique: deux orants accroupis les mains jointes en signe de dévotion a côté de la vulve nue de la Yogini Kamada assise.
Alors que, dans l'uvre picturale de Max Hamlet, les personagges ont, à la place de la tete, des éléments empruntés au règne végétal et animal c'est surtout le monde des oiseaux qui domine
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